Accompagner la transformation digitale
Nous proposons le lancement d’un grand plan de formation et d’accompagnement des cabinets pour mettre en place une « organisation full-web» au service des entreprises, et pour savoir utiliser les outils de gestion de la donnée. Le conseil supérieur sera doté d’une équipe d’intervention pour aider les cabinets.

Cela fait une bonne vingtaine d’années que, sous l’impulsion des élus, la fonction régalienne de l’institution ordinale a été étendue à des services apportés aux cabinets. L’évolution de notre profession, mais également de la société et en particulier de la technologie, nécessite un engagement collectif, et seul notre Ordre peut avoir une puissance d’action qui embarque tous ses membres, afin de conserver une unité globale et éviter une disparité d’offre sur le marché. C’est l’intérêt de la mutualisation de moyens que permet l’appel de cotisations. L’Ordre a ainsi très intelligemment investi il y a une vingtaine d’années pour le portail déclaratif Je Déclare.com de façon visionnaire, dans l’intérêt de l’ensemble des cabinets. Cette référence doit guider l’action pour continuer à œuvrer au service de la communauté
La transformation digitale qui frappe l’économie est de nature disruptive : elle créé un monde d’opportunités nouvelles, mais elle balaye sur son chemin les bonnes méthodes du passé, et avec elles, une culture et des mentalités. C’est pourquoi elle est une véritable révolution, ce qui inclut son lot de violences et de menaces. Notre profession n’échappe pas à cette tendance, et le risque est grand que certains cabinets restent au bord du chemin s’ils ne prennent pas le train du digital. Une dichotomie pourrait naître entre les cabinets qui auraient franchi le cap, et les autres, ce qui ne servirait pas la cause de la profession dans son ensemble. Nous avons besoin d’une profession la plus importante possible, la plus forte et la plus unifiée dans son offre de services.
Bien sûr il en va de la décision de chacun et il n’appartient pas à la collectivité de prendre en charge l’investissement individuel. Mais il n’empêche que face à l’incertitude qui accompagne l’avènement de ce nouveau monde, il est nécessaire de guider l’évolution globale, ce qui est du ressort de l’instance ordinale, si tel le veulent bien ses élus. C’est pourquoi nous considérons que le Conseil supérieur doit poursuivre l’action engagée depuis 2015 pour accompagner les cabinets dans leur transformation digitale, et l’intensifier. Nous n’en sommes plus à expliquer les choses et faire de l’acculturation. Aujourd’hui c’est l’usage des outils et de la technologie qu’il faut conduire.
Les outils sont sur le marché et la motivation des Experts-comptables est réelle. Il manque un élément déclencheur pour faire le lien entre les deux et pour démystifier ce qu’est le digital : nous souhaitons que l’Ordre assume cette fonction. L’objectif recherché est le guidage dans l’évolution de la profession vers une destination nouvelle, dans un monde nouveau, et vers un type de services nouveaux à intégrer dans l’offre des cabinets.